(French below – Français plus bas)
Nowadays, a lot of people carrying an expensive camera call themselves “photographers”, forgetting that the pixel-quality of the image doesn’t make a good photograph. I had my own period too; looking back, there are only a few of my pictures that, without even being good, have an interesting composition.
I started taking photographs just before graduating from high school. I was interested in fabrics, patterns, colours, vintage, burlesque and fictional atmospheres. I liked old and abandoned looking buildings, gargoyles and broken windows, creepy woods and victorian cemeteries. I also liked telling stories in series of pictures (an influence from my interest in comics?), the most achieved of them being “Alice in Underland”, a title that still define my work today.
I think I took it as another way (a faster way?) of studying objects and creating compositions. I sort of gave up after moving to London, tired of seeing so many people looking at the world through a screen, but also understanding that drawing would be less frustrating for me, enabling me to create infinitely. In drawing, it doesn’t matter if you can’t find a special item essential to your composition or if the piece of world you need doesn’t exist: you can just make it up.
On voit de plus en plus de gens armés d’un appareil photo très cher s’auto-proclamer “photographe”, oubliant que le nombre de pixels d’une image n’en fait pas une bonne photographie. J’ai eu ce genre de période, moi aussi, et quand je regarde le résultat, je constate que seulement très peu d’entre elles – sans même être de bonnes photos – ont une composition intéressante.
J’ai commencé à prendre des photos juste avant de passer mon bac. J’aimais capturer les tissus, les motifs, les couleurs assorties, les atmosphères vintage, burlesques et fictionnelles. Les vieux bâtiments et cimetières à l’air abandonné au temps. Raconter des histoires dans des séries de photos (influencée par les BD que je n’ai jamais rédigées ?), la plus achevée d’entre elles étant “Alice in Underland”, titre qui définit toujours mon travail aujourd’hui.
Je pense que la photographie était pour moi un autre moyen (plus rapide ?) d’étudier des objets et de créer des compositions. J’ai en quelque sorte laissé tombé cette pratique après avoir déménagé à Londres, agacée de voir tous ces gens regarder le monde à travers le filtre de leurs écrans, mais aussi comprenant que le dessin serait toujours moins frustrant pour moi, me permettant de créer indéfiniment; en dessin, ça n’a pas d’importance si vous ne trouvez pas un objet en particulier essentiel à votre composition ou si le morceau de monde dont vous auriez besoin n’existe pas : vous pouvez créer ce que vous voulez.